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PEREGRINATIONS
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LES BOSSES DU 13 - 2008

LES BOSSES DU 13 - 2008

Saison cyclosportive 2008 : Clap final aux Bosses du 13



Ben voilà, en ce qui me concerne, no more montées aux limites si vite atteintes de mon souffle et de mon coeur, finies les 5 ou 6 heures de chevauchée à tire-pédales en veux-tu en voilà, ainsi que les raids ultra-distance.
 
L'heure de la retraite automnale a enfin sonné ! Au programme, plus que des randonnées VTT ou cyclotouristes, dans les vignobles bourguignon, beaujolais, saint pourçinois, auvergnats qui ne vont pas tarder à se parer des plus belles couleurs rouge, jaune, mordoré. Je vous le dis : je suis heureuse de ce clap de 'FIN'....Rien d'autre maintenant que les délices du présent sans remords, sans calculs. It's sheer bliss!!


Et les Bosses du 13 ont constitué la fête parfaite pour cette mise en disponibilité.
Bien que programmée, cette cyclosportive m'a surprise tant le VC La Pomme a su nous réserver un accueil bienveillant, chaleureux et festif à Luminy, ce dimanche 14 septembre.
Journée ordinaire qui s'est parée des plus beaux atours grâce à cette chaude amitié cycliste, au dévouement enthousiaste des bénévoles, à l'engagement des collectivités locales et régionales et de la gendarmerie pour nous garantir la meilleure sécurité qui soit, à la météo parfaite, aux paysages si peu communs et si exaltants pour la vichyssoise que je suis.
Et puis ce grand parcours (le Vit'Effort) sans concession pour cyclosportifs entraînés qui nous a offert tout ce que nous aimons : montées rapides et courtes après Cassis pour atteindre le Pas de Belle Fille ou après La Ciotat, bosses plus longues sur asphalte type billard de la Gineste, collets vifs et nerveux tel le col de l'Ange, col de l'Espigoulier aux épingles à cheveux et lignes droites vent de face, colletto de montagne au revêtement souffreteux serpentant à travers une forêt ombreuse recelant quelques passages à forte pente après Saint Zaccharie pour remonter sur le Plan d'Aups.
Et ces panoramas à vous couper le souffle (pourtant pas le moment !!) sur Cassis ou la baie de Marseille la Blanche, Marseille l'Eclaboussée de lumière, le si bel azur méditerranéen, les collines et monts couverts de pinèdes cascadant en aplombs d'ocre rocheux repeints au vert sombre et dense des forêts méridionales jusqu'à la gourmandise étalée du bleu maritime.
Et ces pelotons si nombreux, ce cortège de cyclistes dans les lacets de la Gineste. Devant, derrière. Parade, carnaval...la fête quoi !
Ces coursiers aiguisés et nerveux du petit parcours croisés alors qu'ils remontaient le col de l'Ange, puis les descendeurs alertes et groupés du parcours intermédiaire croisés dans les derniers hectomètres de l'Espigoulier - une fête pour les yeux, et la divine surprise d'être à la fois actrice et spectatrice.  La fête encore et toujours !
Mais croyez-moi, heureusement que cette ambiance festive était aussi vibrante...car j'ai bien souffert pour cette
dernière compétition cyclosportive !




Je me suis diluée dans la beauté des paysages, les odeurs de pin, les taches de soleil vives et fraîches, pour ne pas m'égarer dans des sensations physiques trop négatives à mon goût - la "mise en jambes" à froid dans le col de la Gineste m'a été fatale...j'aurais dû être sage, ralentir davantage,  mettre tout à gauche, tourner les jambes moins vite ...mais non, je me suis ingéniée à suivre plus rapides que moi, à me faire mal pour ne pas reculer toujours plus loin dans le serpentin cycliste....et tout cela pour le plaisir de la compétition ?? Mais, bon sang d'où me vient cette volonté de poursuivre coûte que coûte, dans la zone de souffrance physique intense ?
[Commentaire off : Tout ça .....pour ça : 157 km, 2655 m de dénivelé parcourus en 6 heures, si loin derrière les authentiques cyclosportifs ! ]
Sûr que mon instinct grégaire compte pour beaucoup là-dedans.....et comme j'ai autant besoin de longues heures sereines en solitaire sur mon vélo que de courtes heures affolées au sein de pelotons, ben en avant, fin des questions oisives - après tout le grégaire, l'animal donc, c'est la possibilité d'enfin ne plus penser, la possibilité offerte comme un cadeau de n'être qu'au moment présent!! So enjoy!


Une fois toute entière à mon présent cycliste, malheureusement pour l'accroche de ce compte-rendu à une réalité factuelle tangible, ma perception suit un canal bien particulier, le sensationnel (because 'sensations' bien sûr..). Loin du conversationnel...mais le conversationnel n'est pas le seul vecteur de mise en relation, de connectivité selon la terminologie à la mode,  tous les modes de communication  ne passent pas obligatoirement par le langage, n'est-ce pas ?
Enfin, merci à André, qui a fait demi-tour en haut de l'Espigoulier pour me retrouver, me servir de noble chevalier  et m'abriter dans les parties les plus ventées....enfin, du moins lorsque je n'ai pas fait ma forte tête et que j'ai bien voulu rester dans sa roue - je crois que j'ai trop pris l'habitude de rouler seule, calée sur mes possibles impossibles, pour accepter un autre rythme que le mien maintenant, du moins en compétition !!
Mais ce fut une joie d'être ensemble, tous les deux vêtus de la tenue Ecocyclo dont nous sommes fiers, pour ces Bosses du 13.

Puis ont suivi les retrouvailles avec les amis sans qui la fête n'aurait pas battu son plein - Patrick  toujours aussi actif pour la Brigade Ecocyclo et le Trophée Label d'Or FFC ; les jeunes et costauds Lolo L et El Rapha pour le repas sous la tente et le partage de nos premières impressions à chaud ; Laure et Hughes pour une photo en vert sur le podium, aux côtés de M. Pitallier, le président de la FFC...que j'ai découvert plein d'énergie, de joie souriante, attentif aux autres, heureuse surprise ! ; Christiane et Alain ; la bande de Sud Vélo avec Camille, Serge et Bernadette.
Et aussi les conversations toujours trop rapides avec Magdalena, Stéphanie et Bérengère à l'occasion des podiums.




Et la rencontre de Laurence Millan, superbe jeune femme néo-cyclosportive, et de son mari. Confirmation d'une communication instantanée et aisée entre nous, dans la lignée des messages sur vélo101.La passion du vélo est un passeport vraiment puissant...
Ah, ne pas oublier, la présence si chaleureuse et dévouée  des organisateurs du VC La Pomme (Sébastien Frison, Jean Pierre Carminati, François Guillet et Francis Duverger) et de Thierry Bourguignon sur le podium...et de Serge le speaker à la gouaille très locale ! Ce fut une pluie de lots et récompenses dont je fus l'une des trop heureuses récipendiaires ! Classement par catégories du grand parcours, challenge Elzéard, Trophée Label d'Or FFC.
Raphaël, chaussé pour la circonstance, et Christiane faisaient aussi parti des heureux lauréats du TLO.




Et pour clôre ce dimanche marseillais, un tirage au sort sous les rayons du soleil déclinant, mais dans une bonne humeur en pleine apogée, et le suspense de l'attribution de la paire de roues Corima (d'une valeur de 2000 euros..Gosh!!) et du cadre carbone Look (valeur de plus de 3000 euros......gasp!!!) enfin dénoué.
Un seul regret : que nous ayons dû repartir pour Dijon en direct, sans même le temps d'une bière blanche pression en terrasse, sur le Vieux Port, avec Laurent, Raphaël, Alain et Christiane. Ce sera pour l'année prochaîne.
Un grand merci pour tout aux courageux du VC La Pomme !
So long........

[Texte : Patricia - Photos : Patricia et André]

Autre récit ( blog à Laulau )