Jeudi 11 septembre
Bel après-midi estival à Dijon. Parenthèse cycliste avant qu'André ne retourne au travail.
Pas de meilleure destination que la maison de jeunesse de Lamartine, là-haut sur la colline entre Urcy et Fleurey sur Ouche, au lieu-dit Montculot (quel nom paradoxal et ironique pour cet endroit si cher à l'un de nos plus grands poètes romantiques !!).
L'un de mes itinéraires favoris. Toujours un peu d'émotion lorsque je ralentis devant les grilles de cette feu belle demeure, perdue dans la campagne, isolée dans les prairies aux douces pentes, enserrée par les bois.
Cliché : les outrages du temps ont fait leur oeuvre. Ont-ils autant ravagé cette demeure lamartinienne que les Méditations ? Une re-lecture à faire, pour trouver réponse....
De tous ces vers appris dans mon enfance, ne me reviennent que 'O temps, suspends ton vol, et vous heures propices suspendez votre cours, ..."....et zut, c'est le blanc ! Pas de récitation intérieure susceptible d'occuper mon esprit sur la route du retour, à l'ombre des arbres penchés sur les eaux du canal de Bourgogne, loin du fracas de notre monde moderne...cette eau à la surface imperturbable, analogie avec les eaux du lac d'Aiguebelette sur lesquelles Lamartine avait justement composé ce poème Le Lac au thème si éminemment romantique...et blablabla...
Bon faut dire que le romantisme, je le fréquente plutôt dans sa version d'outremanche...Wordsworth (le père du romantisme anglais), Byron, Shelley et bien sûr le sublime William Blake.
Je vous laisse à votre bilan de vos mémoires personnelles des oeuvres poétiques de Lamartine !!
P.S. Voici les quelques renseignements glanés sur place (y'a un panneau pour la cycliste inculte que je suis, je le retranscris mot à mot ..mais vous pouvez également écouter l'enregistrement que j'en ai fait, pour cela cliquer sur le bouton 'Play' du podcast):
En 1831, Lamartine s'est vu contraint de vendre ce château hérité de son oncle, l'abbé Jean-Baptiste François de Lamartine.
De l'âge de 11 ans à l'âge d'homme, il y a lu, rêvé, aimé, et composé quelques unes de ses Méditations.
"J'ai vendu le château mais pas les mémoires, les bois mais pas les ombres, les eaux mais pas les murmures. Tout cela est dans mon coeur et ne mourra qu'avec moi." Alphonse de Lamartine (1849)
[Texte : Patricia - Photos : Patricia]