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PEREGRINATIONS
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Le Roc du Diable

Le Roc du Diable

Mon premier trail !

Ou : il n'est jamais trop tard pour commencer.

 

 15 novembre – Châtel Guyon, Puy de Dôme

Parcours à trouver ici.

Première fois que je cours un vrai trail.


Certes je n’ai couru que le 11 km (500 m de dénivelé), mais essai transformé. Montées à gogo et à forts pourcentages, descentes techniques, des singles tortueux dans les forêts et replis des vallons autour de Châtel Guyon, parfois plus aucune sente du tout, de petites rivières traversées à gué, des pierres, du sable, du terrain meuble ou dur, sec ou humide, des racines sculptures au travers de notre chemin, des rigoles dissimulées sous les tapis de feuilles, ombres et taches de soleil, jaunes et marrons, tout un paysage au sol que je n’ai cessé de déchiffrer, d’anticiper.

Cela occupe ! Même pas eu le loisir de lever le regard sur les frondaisons ! Et à peine pu converser avec mes compagnons de sentiers – trop essouflée, trop au max, trop concentrée sur les aléas du chemin !!
Ce fut une première de choix, le Roc du Diable étant une organisation d’une très grande qualité promise à un brillant avenir, sous la houlette du fort sympathique et efficace Team Arverne Outdoor. 480 participants pour cette seconde édition !
Les inscriptions, départ, arrivée et remise des récompenses se font entre les batiments du casino et des thermes de Châtel Guyon, à proximité du superbe parc de la ville offrant un très beau terrain d’échauffement typé trail, et à deux pas du marché tenu dans la rue principale. C’est un vrai plus !

Et puis Chatel Guyon, quelle histoire ! Rien de moins qu'une ville thermale depuis les temps anciens des gallo-romains. 

Egalement le lieu où, fin 19° siècle, Guy de Maupassant a trouvé l'inspiration nécessaire à l'écriture de son roman 'Mont Oriol' , lors de son troisième séjour dans la ville thermale qui offrait alors un soulagement aux malades de la syphillis.

Les Thermes, reconstruits début du 20° siècle, le furent dans l'esprit de l'Art Roman Auvergnat.  Et c'est un vrai plaisir esthétique que de s'élancer de ce somptueux bâtiment.


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J’ai également bien aimé le premier kilomètre neutralisé dans la ville, tout en montée, pour aller prendre le départ réel.
Mais je ne vais pas lister tout ce que j’ai aimé ! Je n’en finirai pas.


Côté sportif, j’ai fait ce que j’ai pu ! Etonnement : l’engagement physique est total, pas de relâche – seulement lorsqu’un passage par trop difficile occasionnait quelques bouchons. Il est certain que n’ayant jamais effectué de vraies descentes, j’ai une technique des plus affligeantes, en fait je n’en ai pas du tout ! Et mes quadriceps ont donné de vrais signes de fatigue en fin de course – et que dire des courbatures qui me tiraillent les cuisses aujourd’hui !

En fin de parcours, les crampes dans les mollets guettaient également et il m’a fallu composer avec dans les montées. Avancer à longues foulées sur le plat (uniquement le dernier kilomètre !) se révéla impossible. Ces difficultés de fin de parcours sont en grande partie imputables à mon manque d’expérience et à mes erreurs (non pas de jeunesse, hélas !) mais de bleusaille – vêtue beaucoup trop chaudement, pas de boisson avec moi (alors que j’avais déjà soif sur la ligne du départ réel !) - un comble dans une ville d'eau (la Châtel Guyon est parfaite pour les sportifs désirant récupérer au plus vite : elle a l'une des teneurs les plus importantes en magnésium).


En tous les cas, ce fut un plaisir intense de bout en bout. Je n’ai jamais eu la moindre envie de relâcher mon effort, ai vécu quelques moments de ‘grâce’ à jouer à saute-ruisseaux ou plutôt à saute-pierres.
Ai aussi beaucoup observé les foulées de mes compagnons – j’ai des progrès à faire, c’est clair. Va falloir que je me fasse un certain nombre de gammes !


Bilan : le foncier et aptitude à monter les FC acquis en vélo me sont fort utiles pour le trail. Mais j’ai un vaste programme à établir si je veux progresser et pouvoir allonger les distances trail.

Mais nom de nom, le jeu en vaut sacrément la chandelle – et c’est bien cette confirmation que j’étais venue chercher à Châtel Guyon !
Promesse de bonheur - et aucun pacte diabolique là-dedans .....d’ailleurs le Roc du Diable, je ne l’ai pas vu !!

 

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/f/f4/Fresque_rocher_du_diable.JPG/450px-Fresque_rocher_du_diable.JPG

Va falloir que j’y retourne en 2011, c'est clair. D'autant que sa légende a de quoi interpeller le quidam.


[Texte : Patricia - Photos : sites internet, licence Creative Commons]