Specialized Bicycle Components
http://www.specialized.com/fr/fr/bikes/road/diverge/diverge-comp-dsw-cen
La fiche technique du Diverge Comp DSW CEN
Encore un terme qui nous vient de l'anglais, enfin surtout des fabricants de cycles américains, et qui fait 'genre', diront certains. Qui n'ont pas tort du tout, d'ailleurs. Car enfin quelle est la différence entre un vélo typé 'gravel' et un autre orienté 'cyclo-cross' ? et puis ces 'gravel' n'ont rien de vraiment nouveau, n'est-ce pas ?
'Gravel' veut dire 'gravier'. Donc il est facile à comprendre qu' il s'agit d'un vélo destiné à rouler sur les chemins, de terre ou gravier. La pratique est donc celle du cross-country cycliste, et est destinée à nous emmener sur un mélange de petites routes de campagne plus ou moins défoncées, de chemins d'exploitation viticoles ou agricoles, de routes forestières, de routes pavées, de coursives citadines ou villageoises en tous genres. Sans oublier la fréquentation assidue des routes au macadam impeccable !
Guère de différence entre un 'gravel' et un 'cyclo-cross' pour les non-initiés aux arcanes mécaniques comme moi, mais il parait que le 'gravel' est plus confortable, moins typé compétition. Il serait destiné à de longues chevauchées tout terrain - et son nom anglais vient de ces courses nées il y a une dizaine d'années dans les états du middle-west américain (voir ci-dessous).
La chose à bien retenir : le 'gravel bike' c'est un vélo tout terrain….mais surtout pas un vtt !
Les épreuves GRAVEL 2016 en France sur Pinterest
Tableau mis à jour régulièrement
Voici quelques liens pour mieux comprendre ce qu'il en est, notamment au niveau mécanique - les explications sont beaucoup plus fiables que celles que je pourrais réussir à vous communiquer !
- un article sur Track and News : présentation claire et simple de ce qu'est un vélo 'gravel' et des modèles disponibles sur le marché français
- un article en anglais : présentation claire également des vélos 'gravel' ou 'adventure', et des meilleurs modèles sur le marché nord américain (certains modèles sont sur le marché européen)
- un article sur Veloderoute.com : de belles photos de 'gravel bikes', accompagnées d'explications, de quoi donner envie !
Cela fait trois ans que je m'intéresse à l'essor du 'gravel' aux US, du côté des états du MidWest surtout. Voir l'article publié sur Pérégrinations il y a deux ans. Dès les premiers articles de blogs lus, j'ai tout de suite accroché à ce mode cycliste du voyage au long cours, ou d'épreuve réservée aux 'guerriers' de l'effort en solitaire ou en bande un peu rebelle. Il existe une vraie communauté de 'gravel grinders' là-bas, des personnages entiers et attachants, et attachés à promouvoir une vision communautaire et solidaire du vélo.
C'est donc dans la région des Grands Lacs que le 'gravel' est devenu une pratique compétitive, et de loisir, à part entière. Nombre d'épreuves ont rapidement vu le jour, le nombre de participants augmentant de manière exponentielle de même que les nombres de kilomètres à parcourir. Cet engouement s'est exporté à de très nombreux états. Puis à la Grande Bretagne. Et semble maintenant en passe de toucher le 'continent' européen !
Salsa, constructeur de cycles dont la réputation n'est plus à faire outre-Atlantique, spécialiste des cycles conçus pour des aventures hors des sentiers battus, construit des 'gravel' depuis belle lurette….comme les fat bikes d'ailleurs.
Voici une vidéo trouvée par André qui présente les avantages du Gravel sur le vélo route dès que l'on sort d'un réseau routier en bon état. Attention les images des superbes paysages gallois donnent carrément envie de laisser bitume et asphalte de côté. Ah j'oubliais, les explications et commentaires sont en anglais british, sorry!
Du rêve à la réalité : c'était ce dernier weekend (23 et 24 janvier 2016).
En guise de retour au vélo en extérieur, pour fêter ce moment tant attendu depuis ma chute il y a trois mois, quoi de mieux que d'enfourcher un nouveau destrier désiré et fort désirable ?
Evidemment, mon poignet étant encore fragile et peu mobile, je ne suis pas partie pour de longues chevauchées. Une heure le samedi, en fin d'après-midi. Deux heures le dimanche.
Verdict : la réalité est en correspondance totale avec le rêve ! Tout ce que j'attendais, je l'ai eu !! Rouler sur mon Diverge m'a donné un sentiment de liberté incroyable - envie d'essayer cette ruelle pavée qui part de l'église, allez hop, je tente….oh ce chemin boueux qui monte à l'assaut des vignes, yaka….ah la petite route aux lacets serrés qui redescend sur le village de Morey-St Denis, allez je tente, y'a des gros trous dans le bitume, mais qu'importe….ah et le chemin du Tacot qui monte doucement jusqu'à la combe Grisard où je suis totalement seule, écrin de verdure et feuilles mortes empreint du romantisme des voies de transport maintenant désaffectées. Oh et puis, zut, ce petit single en descente, je ne peux pas résister….allez c'est parti, prudemment bien sûr, du moins pour l'instant, car les pierres sont humides et quelques marches ponctuent la descente. Ensuite, ce fut le tour de la montée asphaltée de Chambolle-Musigny, dans sa combe si belle, puis la longue route forestière en descente jusqu'à Gevrey - toujours prudente, ça saute, ça tressaute, ça va vite, j'adore ces sensations brutes de pilotage. Et pour conclure, tout de même, la douceur des routes entre Brochon et Chenôve où je retrouve le plaisir d'enrouler du braquet et de m'aplatir sur mon cadre.
Quelle gamme parcourue au guidon de mon Diverge : des voies différentes à foison, des sensations de pilotage, de vitesse, d'efforts, et de nature, si riches et variées. Je n'ai qu'une hâte, partir plus loin, plus longtemps, vite, vite…..car ce premier contact a été extatique ! Entre vélo route et vtt, tout un monde qui s'ouvre à moi. Une bien belle perspective en ce début 2016.
Fiche du parcours du dimanche sur Wikiloc (trace gps à télécharger)