Novembre sous le signe du VTT ? Why not?
André a repris la direction des sentiers et singles en premier, peut-être le besoin de s'éloigner du bitume pour quelques temps ? Très certainement pour renouer également avec le plaisir de tracer, sur les cartes IGN du site Garmin, des itinéraires de vététiste épris de nature et de solitude dans les bois.
Je n'ai pas tardé à suivre ses traces ! Aussi bien dans les combes dijonnaises, qui semblent se multiplier à l'infini - mais combien y en a-t-il au juste ?, que dans les bois de Jenzat ou Marcenat, du côté de Vichy et Gannat.
Pas d'hésitation possible, les plus beaux itinéraires, les plus beaux arrière-plans à ces séances vtt sont ceux de Côte d'or. C'est un territoire qui a des airs de légende, qui vous emmène loin dans le passé, dans un autre monde, celui du merveilleux, des mages et des fées, de Merlin l'Enchanteur et de ses sortilèges.
Trois heures de vtt à deux ou solo sur ce territoire, et vous en émergez revigoré(e), ragaillardi(e), du bonheur plein les mirettes et les gambettes. Une cure de jouvence.......je vous le dis, Merlin l'Enchanteur hante ces bois et ces combes, pris au piège de ces milliers de plis du terrain !
Evidemment le brouillard qui semblait ne plus vouloir délaisser Dijon le weekend dernier n'est pas étranger à ce voyage au pays des merveilles. Mais là-haut, pour qui voulait s'en donner la peine, soleil et lumière éclatante régnaient au col de la Mialle.
Je me suis parfois, trop rarement, résolue à poser pied à terre pour extirper le portable du 'camel back' et prendre quelques snapshots très imparfaits. Histoire de pouvoir retrouver un peu de ce bonheur ressenti.
Les itinéraires empruntés sont visibles ici.
Mon préféré est sans nul doute celui que j'ai effectué dimanche. Mise en jambe douce puis plus musclée dans la petite montée asphaltée au-dessus de Couchey, le débouché en plein soleil et ciel bleu en-dessous de la Rente Nouvelle puis la descente rapide et la courte remontée boueuse sur la Rente de Chamerey, les chasseurs regroupés pour le repas ayant délaissé les chemins. Puis le superbe panorama dans la descente sur Clémencey. Pas de single au fond des bois en ce dimanche - j'ai préféré emprunter les chemins et sentiers balisés, sinon pour éviter les balles du moins pour me sentir plus en sécurité, que ce soit à tort ou à raison ! Après le bois de Tremblois, la montée sur le col de la Mialle, un début quelque peu scabreux puis les choses se calment. Pied à terre dans les derniers hectomètres, le chemin est devenu single parsemé de roches, et je bataille avec mes cales que je ne réussis pas à enclencher sur mes nouvelles pédales - pas le plus sûr moyen de franchir les difficultés. Mais pousser /porter mon Safire dans les rampes, c'est aussi un bon exercice ! Puis le GR7, absolument charmant et bucolique, chemin de crête au soleil, les combes de part et d'autre dans le brouillard, pas âme qui vive, une puis deux détonations en contrebas, le point culminant où se situe la frontière entre lumière et brume, la descente sur Velars avec le passage par la Rente du Bon Pasteur. Toujours étrange de retrouver gens et maisons au sortir du bois ! Et hop, c'est parti pour la montée en ligne droite sur Corcelles, empruntée par les participants au Bol d'Air VTT, qui a eu lieu 2 semaines auparavant. Je ne cale pas, soutenue par ma décision de ne pas céder à la facilité et à la mauvaise foi (me dire qu'en cette période foncière, inutile de faire monter les pulses). Je me dis que, punaise, ils ont dû la trouver sacrément salée la note finale, les Bol d'Airiens !! Après plus de 45 bornes, cette vision d'une saignée qui grimpe tout droit sans relâche, ça doit casser le moral à ceux qui ont les jambes en tuyau de poële ! A Corcelles, c'est la purée de pois. Baste, y'a plus qu'à retrouver Gouville et ensuite mon plateau de Chenove bien aimé. So great!
[Texte et photos : Patricia]