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PEREGRINATIONS
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Faut rouler pour apprécier le vélo...

Faut rouler pour apprécier le vélo...

La semaine où Patricia avait décidé de caser sa diagonale je bénéficiais d'un jour de repos, pourquoi pas l'accompagner un bout sans omettre toutefois que ce serait son défi. Allonger la distance, emmagasiner des bornes, tester les lumières, et se réadapter au pilotage la nuit, un tas de choses à mettre en place à qqs semaines du RPE.
Point de départ :
Orgelet et son église paroissiale du XII ème, ville natale de Cadet Roussel a trois maisons Ah ! Ah ! Ah ! mais vraiment Cadet Roussel est bon enfant....
Je voulais partir plus tôt mais le changement de la cassette nous prit un peu de temps. Patricia avait du mal à passer les bosses avec son 23 et son CKT qui pesait le double de son poids habituel. Après qqs essais du matos, direction le chud...





Jusqu'au premier pointage à St Julien un réel plaisir d'être seuls sur ces routes du Jura en excellent état. Le vent du nord est  généreux et nous pousse sans donner un coup de pédales.



On le longe depuis un moment, on vient de rentrer dans son département, les routes ont changé d'asphalte, beaucoup plus granuleuses, et une ville qu'on traverse porte son nom avec son pont, c'est à l'Ain que je fais allusion le numéro uno de la liste des départements Français. Une belle région à découvrir, le terrain est varié, la plaine et ses dombes, la montagne et son Bugey, les Gorges de l'ain. Coin rêvé des deux roues. Après Pont d'Ain juste avant Pont de Chéruy le Rhône et l'Ain se rejoignent pour ne faire qu'un fleuve, il est midi et l'heure de casser la croûte. C'est pas facile de trouver un coin tranquille, c'est la périphérie de Lyon et les voitures sont légions. Après Charvieu-Chavagnieux, bon club FFC en passant, la pause durera une petite quinzaine de minutes. On approche d'une zone industrielle, le trafic est dense et on entend une voix " coucou Patricia...!!! " . Grosse surprise, Myriam est là depuis peu. Michel avait vu juste. Nous avions fait connaissance à la soirée de Dominique Briand et grâce au net nous restons en contact :
http://mm.team.over-blog.com/



















Le retour sera chaud !

Sur nos GPS respectifs le parcours est tracé, le mien change de direction à la Fayette, mais avant Patricia a prévu un pointage à St Quentin Fallavier, le problème c'est de trouver un commerce ouvert à cette heure, Le bureau de la gare est fermé il faut rentrer dans le village, le café bar ira bien mais on est sorti de la trace et je crois bien faire en la retrouvant par une autre route qui nous enmène dans un chemin, première embrouille et mieux vaut refaire la route à l'envers. Le moment est bienvenu de nous séparer Patricia et moi, je sentais comme une crispation l'envahir, en effet fallait pas dévier ses plans, c'était son défi Au rond point de la Fayette il lui reste 180 pour rallier Orange et moi 150 pour remonter sur Orgelet. J'avais prévu un retour vers 21 h. Le retour par le Bugey était costaud mais je préférais plutôt que de reprendre la même route. Un virage à 90°, une route très fréquentée et surtout balayée par un vent fort m'oblige à m'employer. Après l'Isle d'Abeau je traçais sur des petites routes comme je l'avais programmé sur Géorando. Par contre à Lancin une toute droite de 15 bornes m'a saturé. Les camions, les voitures, le gros grain, debout par moment sur les pédales je me trimbalais à 20 à l'heure tellement le vent soufflait fort.

Vite un col !

A Saut Brenaz le Garmin m'indique une route sinueuse en pente assez sévère, paradoxalement  je revis, ce sont des petites bosses qui vont défiler jusqu'à la nuit. Je dois suivre la trace sur la gauche mais je préfère continuer sur la même route, je la retrouve après Cleyzieu. De St Rambert en Bugey à Samognat  ça monte ça descend mais sans le moindre véhicule. Il est 20 h 30 , coup de portable de Patricia qui a préféré s'arrêter avant Orange. J'étais en train de monter une bosse et me suis apperçu que la trace n'était plus sur l'écran, je change d'échelle et elle réapparait. Je continue sur cette route mais là je m'éloigne de plus en plus. Je traverse Oyonnax, il fait nuit et je dois retrouver ma route.

Ca se complique !

En effet après avoir fait mumuse avec le GPS au niveau des échelles, je n'ai pas mes lunettes de vue et je ne peux pas bien lire si bien que la trace se rapproche et s'éloigne suivant la route où je m'engage. Je crois bien faire en prenant une route forestière pensant qu'elle débouchera sur la route qui n'est plus très loin d'après mon écran. Sauf que là la route se transforme en chemin. Je viens de faire une bonne partie de cyclo-cross, j'ai deux solutions, soi je remonte et je refais tout à l'envers, soi je m'enfonce encore plus et je débouche sur cette route, je m'enfonce ...

La scoumoune !

Ma sigma powerled m'éclaire bien le sentier, j'entends du bruit autour de moi, sûrement des sangliers que je dois déranger, c'est pas le moment de s'affoler d'autant plus que mon GPS vient de s'éteindre. Je n'avais pas prévu faire si long alors pourquoi se charger de 2 petites piles de rien du tout...Bon normalement ma sigma est prévue pour une autonomie de 6h sur cette position, ça fait plus de 4 h qu'elle tourne, faut pas mollir sinon je couche avec les cochons.

Faut savoir se perdre pour trouver sa route !

En sortant de ce bois je retrouve Arfontaine où j'étais avec Patricia et nos portables. Cette fois-ci je descends la bosse et je devrais reprendre cette fameuse trace. Voilà je suis sur la bonne route, Arinthod, Orgelet, il reste une petite 40 taine, il fait nuit noire je pense à ma powerled et là je donne tout ce qu'il me reste. Après 345 kms et 5070 m de dénivelé me voilà dans ma voiture à 2h 30 du mat. Une bonne leçon pour les prochaines échéances, ne jamais quitter sa trace.


André