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PEREGRINATIONS
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CYCLISME ULTRA.....kezaco ? LESSON TWO (part B)

CYCLISME ULTRA.....kezaco ? LESSON TWO (part B)

 

SEQUEL TO LESSON TWO: part B - DON'T GET CONFUSED

    ULTRA (avec / sans assistance)  VERSUS Grand Randonneur Cyclosport/Cyclotourisme


Dans la première partie de cette 'LESSON TWO', je me suis attachée à lister quelques unes des différences fondamentales entre ce qui attend les cyclistes Ultra et les Grands Randonneurs Cyclosport/Cyclotourisme.
Pour rappel, ces différences étaient au nombre de 4 et s'articulaient autour des constats suivants 

 

  • 1/ A l'ultra, l'absence d'un possible abri dans sa progression ; au grand randonneur, l'abri et le réconfort du groupe
  • 2/ A l'ultra, le difficile équilibre de la relation ou absence de relation à l'autre ; au grand randonneur, le bienfait d'une relation unilatérale à l'autre
  • 3/ A l'ultra, l'obligation de maintenir une progression régulière en raison du suivi des organisateurs ; au grand randonneur, la liberté quant à la progression qu'il décide de suivre
  • 4/ A l'ultra, le souci constant de limiter de manière très significative le nombre et la durée des pauses ; au grand randonneur, la possibilité d'articuler sa progression autour des arrêts conçus comme un moment de regénération et qui peuvent donc être longs voire très longs (plusieurs heures)

Attention, il semblerait à me lire que l'ultra n'a en héritage que les côtés négatifs ! Que nenni !!

Je vous les présente sous cet éclairage dans le but de marquer les esprits, afin que l'adaptation mentale nécessaire se fasse.
En ce qui me concerne, ces quatre points sont des plus positifs, font partie de la richesse de la pratique ultra et nous permettent de 'grandir' encore et toujours !

Sorry pour ces rappels un peu longs.  Surtout destinés à éclaircir et structurer ma propre pensée (je rédige sans filets, c'est -à-dire sans plan détaillé.....tout le contraire de ce que je devrais faire....mais ici, c'est pour le fun donc no rules!)

Maintenant, l'intro à ce qui m'attend et ce qui vous attend ci-dessous :
Les deux grandes autres différences fondamentales qui me semblent séparer ces deux pratiques (ultra avec / sans assistance VS grande randonnée cyclosportive/cyclotouriste).
Très certainement que ce catalogue des différences pourrait être allongé, mais  j'en resterai là. Je compte sur vous pour le prolonger dans la partie Commentaires !

Cinquième différence fondamentale

Ceci a déjà été dit dans la LESSON 1, mais mieux vaut se répéter !

L'itinéraire des épreuves ultra n'est pas flêché, l'ultra est considéré comme un être autonome et responsable et apte à s'orienter. Donc à lui de définir son attitude personnelle par rapport à cette donnée. Soit il parie pour le risque d'erreurs maximal : ne travaille pas le road book très détaillé fourni par l'organisateur, voire ne le lit même pas car il a une confiance aveugle en son assistance ; n'a pas le road book avec lui lors de l'épreuve ; ne fait aucun repérage des zones urbaines ou péri-urbaines qu'il traversera ...etc.
 Soit il parie pour le risque d'erreurs minimal : commence à bosser le road book plusieurs mois à l'avance ; mémorise chacun des changements de direction et visualise l'itinéraire à l'aide des cartes en 3D de GéoPortail des semaines avant ; effectue des repérages en voiture, voire à vélo ; fixe une plaque sur son guidon avec le roadbook photocopié sous formes de plusieurs feuillets protégés par un film transparent ; surtout pense à emporter ses lunettes de vue pour pouvoir lire les inscriptions minuscules du roadbook, ainsi qu'une lampe frontale pour les moments nocturnes.
Toutes les combinaisons sont possibles ! A chacun son choix - à assumer lors de l'épreuve.

Bref, c'est un aspect fondamental, vous l'aurez compris !!
Une erreur sur l'itinéraire, et les minutes perdues se comptent à la pelle......sans parler des dommages à l'équilibre mental qui peuvent s'ensuivre - d'où la nécessité absolue de se préparer mentalement à cette éventualité, de visualiser nos réactions au cas où nous perdions trente minutes, une heure, de savoir à l'avance ce qui sera important de ce qui ne le sera pas. Vous raconte tout ça, parce que je l'ai expérimenté sur le RPE - ma 'gourrance' au petit matin m'a valu une bonne heure de vélo en plus. Heureusement, avais prévu ce scénario donc pas de dépression mentale.
Leçon tirée : être encore plus intraitable sur l'apprentissage par coeur des portions d'itinéraire qui correspondront à mes moments personnels de fragilité (le petit matin notamment, entre 5h et 7h) lorsque je perds de la lucidité.

Alors que le grand randonneur cyclosportif/cyclotouriste n'a qu'à suivre les flêches. A peine une hésitation de temps en temps. Mais en faisant un tant soit peu attention, difficile de s'égarer. Et donc pas de temps sacrifié sur l'autel de l'errance !!
Je précise néanmoins : les grands randonneurs qui effectuent seuls une diagonale, une mer-montagne, ou bien une randonnée permanente type Thonon-Trieste (ou la Jean Giono : une pensée pour Sophie !) ne bénéficient d'aucun flêchage, c'est entendu. Le respect de l'itinéraire est de leur seule responsabilité et il leur faut également bosser et mémoriser ce dernier ( les diagonalistes proposent leur propre itinéraire à la FFCT pour validation, ils en possèdent donc les moindres détours et méandres par coeur - le tracé de l'itinéraire étant le premier bonheur de la diagonale). En ce qui les concerne, la différence avec les ultras est qu'ils peuvent prendre le temps de s'arrêter pour vérification de la carte ou demande de renseignements dans les villages.

D'ailleurs, à mon avis, afin de se familiariser / se préparer mentalement à cette situation de 'je suis tout(e) seul(e) et sans repères dans un endroit inconnu et par une nuit faiblement éclairée par une lune descendante sur des petites routes de campagne pleine de trous et sans bandes blanches, routes bien sûr bordées de fossés aux profondeurs vertigineuses', le mieux est la mise en situation similaire au préalable !
Cela permet d'établir immédiatement un constat et de voir quelles sont les choses à améliorer.
Donc prévoir une sortie de 200 km par exemple, en début ou fin de nuit, seul(e), dans une région que l'on ne connaît pas, avec un itinéraire pré-défini en tête. Pas compliqué à réaliser. Et voir ce qui arrive......

Sixième différence
Qui provient d'une cause déjà en jeu dans le mécanisme d'une autre différence, abordée en Lesson One: le nombre très limité de participants aux épreuves ultra. Je le rappelle : une petite trentaine pour les éditions 2008 du RPE et du REV. Et sur un parcours de plusieurs centaines de km.
Donc forcément :

 

  • les automobilistes seront peu sensibilisés à la présence des compétiteurs de l'épreuve ultra en question sur les routes. Conséquence immédiate : il faut nous montrer très vigilants et bien sûr scrupuleusement observer le code de la route.
  • Bizarrement la nuit est plus sécurisante que le jour, car sur nos vélos nous ressemblons tellement à des arbres de Noël que les automobilistes ralentissent et nous doublent avec une bonne marge de sécurité. Restent bien sûr ceux qui ont un peu trop abusé de substances licites ou illicites ayant pour effet la modification des réactions et comportements. Nos seules armes : anticipation, vigilance.

Evidemment, les grands randonneurs solos sur une diagonale ou une randonnée permanente doivent faire face aux mêmes risques.

Par contre, les grands randonneurs sur des brevets type PBP ou BPR bénéficient de conditions optimales quant à la sécurité ! Prévenance, encouragements, voilà les réactions type des automobilistes sur les routes du PBP. Bien sûr, cela ne dispense pas de la prudence que tout cycliste se doit de montrer, mais cela facilite vraiment les choses.


Well that's all for today, folks!

And now, ladies and gentlemen, one of the best videos about the REV!  So that you definitely get tricked into going for ultra events!!

 

 

 



[Texte et mise en page : Pat (28 octobre 2008) - Vidéo : Rudolf STOCKAR]