Avec André, tout sourire !
Ce fut ma seconde participation aux 24 h du Mans en SOLO. Elle s'est achevée par mon abandon en milieu de matinée. Et je pense que le dernier tour effectué sous la pluie aura constitué l'épilogue de mon dernier solo sur le circuit Bugatti.
Emblématique !
Pas le top côté météo !
Mon abandon a été motivé par un refroidissement sévère, et mon inquiétude à avoir la tête qui tournait en permanence (l'effet 'kiss pas cool' des tours de circuit répétés à l'envie ?) et qui faisait fondre ma marge de sécurité en course, et celle des autres coureurs par conséquent, comme neige au soleil...enfin en l'occurence, comme neige sous la pluie froide. Il était donc plus sage que je quitte l'arène, mon 'fighting spirit' en berne !
Ne pas me fatiguer inutilement !
Longue attente du départ, côté solos
Aucun regret de cette décision, en fait je suis contente d'avoir été capable de la prendre, et reconnaissante envers André d'en avoir vérifié le bien fondé en me persuadant de retourner au turbin ....puis d'avoir accepté mon choix, sans jugement, avec toute l'immense générosité qui le caractérise, après un dernier tour peu véloce sur le Bugatti.
André aux commandes : pas le grand confort !
En fait, je peux bien l'avouer, je suis ravie de ces 24 h inachevées ...enfin de ces 16 heures....je me suis vraiment amusée en course, j'ai pris un plaisir énorme, si grand d'ailleurs qu'à chaque arrêt prévu sur notre planning, il m'a fallu me raisonner pour bifurquer à droite à la sortie du virage du Raccordement. Les arrêts au stand 48 ont été conduits selon notre planning également (horaire et durée), André étant absolument parfait dans son rôle d'assistant . Ce qui ne m'a pas empêchée de faire ma tête de mule - si je l'avais écouté lors de mon 3° arrêt, et avais enfilé le maillot chaud qu'il me proposait, peut-être n'aurais-je pas attrapé froid ? Who knows?
Je repars à l'assaut du Dunlop
En pleine forme encore, semble-t-il ! (merci François, pour cette photo)
Autre marque de clairvoyance de la part d'André, délivrée à postériori : il savait très bien que je n'avais ni la distance, ni la prépa nécessaires, pour boucler ces 24 heures à la vitesse que je m'étais fixée. Certes, j'avais gagné en puissance, et pouvais rouler plus vite, mais je n'avais pas engrangé assez de longues distances à vélo route, et je manquai de km, en comparaison de l'année précédente. Pas de roulage nocturne non plus, si j'excepte les 24 h VTT. L'année avait été trop occupée par l'obligation de gérer mon changement d'affectation professionnelle et de résidence.
Pour ces 24 h Mans Solo de 2013, Je ne voulais surtout pas 'moisir' sur le circuit, incapable de garder un groupe, condamnée à être seule ou dans un groupe efflanqué de 2 ou 3 unités sur ce circuit qui n'invite qu'à une seule chose, la vitesse. Mon objectif principal, et paradoxal, était de ne jamais rouler seule pour ce solo de 24 heures ! Rouler seule, j'adore, mais dans un environnement de nature seulement. Les longues heures passées seule dans le vent lors de l'édition 2012, je ne voulais surtout pas les revivre, elles auraient recelé peu d'intérêt cycliste, ou autre, à mes yeux.
Ma décision de 'bâcher' n'a donc pas été longue à prendre : puisque je n'avais plus la capacité de tourner à une allure rapide, en éprouvant du plaisir à me faire mal pour rester dans les roues ou tout simplement à me mettre au chaud dans un peloton, bref si la notion de jeu disparaissait, qu'il ne restait que l'idée de devoir ("il faut que j'aille jusqu'au bout, coûte que coûte"), plus de fun mais en échange beaucoup de contrainte, le jet d'éponge devenait inévitable.
Le seul élément négatif de cette décision : avoir engagé André dans ce challenge, et le lâcher avant la fin, alors qu'il avait fait un boulot du tonnerre tout au long de la nuit - d'ailleurs, il semblait plus fatigué que moi, je crois.
Notre stand
Le départ, filmé par André
Continuation de cet article, quelques mois plus tard : le 31décembre 2013 !
Il est grand temps que j'opère un flash-back éclair sur ma participation en solo aux 24 h du Mans 2013....avant que de boucler l'année 2013.
De ce qui a été écrit ci-dessus, quelques heures après notre retour des 24 h du Mans, je n'ai rien à corriger ! Et pas grand chose à rajouter.
Outre l'extrême plaisir pris à évoluer des heures durant dans les pelotons sur le Bugatti, les souvenirs qui me sont le plus chers sont les rencontres ou retrouvailles.
Rencontre de Geneviève Faburel qui, je l'espère, débouchera une année ou l'autre sur une Flêche pascale féminine. Rencontre de l'amie de Didier, tous deux étant venus en voisins, quelle heureuse surprise avant de prendre le départ.
Avec Sandrine et Geneviève
Avec Didier, expert en très longue distance, et son amie
Avec Hervé
Patrick et Thierry, les deux solo EcoCyclo
Retrouvailles avec Thierry, notre ami 'fixie-man' qui a effectué les 24h en fixie (lire son récit de ces 24 h, absolument !), et sa fille Maud, venue en qualité d'assistante.
Yes, ça aussi ...avant les 24 h !!
Thierry, qui a été très régulier de bout en bout. Et est le premier à avoir bouclé les 24h en fixie.
Retrouvailles également avec Sandrine, qui a malheureusement été victime d'un claquage peu de temps après le départ.
Et avec tous les copains passionnés de compétition vélo : François, Hervé et Patrick (qui participaient tous deux à leurs premiers 24h solo). Et bien sûr tous les copains du BSC avec qui nous partagions le box.
LES CHIFFRES
460 km parcourus, 110 tours effectués, 3779 m dénivelé +, 15h55, 29 km/h moyenne. Moyenne cardiaque : 141 bpm.
Le classement : 3° féminine
Les liens vers les données sur Strava
Relais n°1 |
Relais n°2 |
Relais n°3 |
Relais n°4 |
Relais n°5 |
Relais n°6 |
Relais n°7 |
Pour mémoire, nos participations précédentes aux 24 heures du Mans :
(Texte : Patricia - Photos : François, André, Laurent, Pat)