Bon, ben, voilà....c'est l'entre-deux, enfin. L'entre-deux des saisons 2008 et 2009, cette période totale de liberté, sous le signe du plaisir uniquement, plus besoin de souffrir sur le vélo, ou ailleurs - dès que ça force, sur les pulses cardiaques, sur les muscles, sur le souffle, à la moindre tension physique ou mentale, hop là !! j'arrête tout, je me mets en roue libre, je laisse aller, et je reviens sur la position 'Amusement'. Trop bon, trop top, trop tout, cet entre-deux, cette arrière-saison, cette bientôt saison hivernale, cette déjà saison automnale aux teintes fastueuses, aux odeurs pleines de sous bois ou de vendanges, aux effluves sures des premières fermentations du raisin de bourgogne, aux goûts opulents de la terre riche déjà retournée dans la Limagne.
Bien sûr, si je veux jouer à avoir mal sur le vélo, ou en course à pied, ou en marchant, pas d'interdit ! Mais quand je me fais mal juste parce que je le veux bien, juste parce que j'en ai envie là dans l'instant présent, pour célébrer cet automne qui fait suite à une merveilleuse saison de vélo, pour être à l'unisson des feux dorés de Dame Nature, pour suivre le rythme de l'énergie qui coule en moi, et ben c'est la fête !!
Et rien de plus magnifique que d'être en fête sur le VTT, et comme samedi dernier, avec André et Claude sur les chemins de l'Allier, retrouvé le temps d'un weekend ensoleillé comme jamais. Multiplication des pauses (pour observer de plus près une statue votive de Saint Pierre probablement à la croisée de chemins, ce que j'avais voulu faire des dizaines de fois mais .....; pour admirer un jeune étalon, dans le hameau de Buisson Charroux), des arrêts photos, visite express du bourg de Jenzat - de son église et de ses 'cours' tandis que ces messieurs devisent et posent avec naturel, montée pittoresque sur Charroux, magnifique panorama de saison au belvédère , rencontre et lonversation avec Pascal, puis sous la direction impitoyable du GPS d'André égarement dans les labours de la colline de Charroux, véritable mosaïque de champs d'où tous les chemins ont disparu et qui nous a condamné à tenter l'impossible - nous frayer un chemin dans un buisson de ronces aux doux sons produits par les concertistes sans peur et sans reproche que sont André et Claude : Aie...aie....aie aie...aie aie aie.....toute la gamme, qu'ils ont montée puis descendue. Pour finalement rebrousser chemin et bien sûr retrouver les mêmes ronces inamicales qui elles n'avaient pas bougé d'un pouce. Et lorsque nous sommes enfin sortis de ce champ de mines, ces deux valeureux guerriers du XC pur et dur se sont arrêtés pour dénombrer leurs blessures, leurs cicatrices sanguinolantes - pensez donc les griffures de ronces, quelle scélératesse ! Je vous rassure, nous avons réussi à regagner la maison.....et devinez qui a crevé sur le chemin du retour ? Ben, moi...et devinez qui a réparé ma crevaison ? Ben ...André !!
Superbe flânerie en cet après midi d'octobre !
[Texte, photos et mise en page : Patricia]